Résultats de l’enquête CoWallonia 2015

Les espaces de coworking CoWallonia, des outils d’hybridation et de développement économique pour la Wallonie. L’enquête 2015 auprès des coworkers montre le rôle important des espaces CoWallonia dans le soutien à l’entrepreneuriat wallon.

Les espaces de coworking sont des lieux d’accueil, de rencontres et de travail conjuguant convivialité, professionnalisme et flexibilité. Des animations spécifiques (ateliers, conférences, ...) sont organisées afin de permettre aux coworkers de mieux développer leurs activités, agrandir leur réseau et acquérir de nouvelles compétences.

En Wallonie, huit espaces de coworking ont été développés dans le cadre de Creative Wallonia et sont réunis au sein du réseau CoWallonia coordonné par l'Agence du Numérique. Chaque espace de coworking est ancré dans une ville wallonne différente (Charleroi, La Louvière, Liège, Louvain-la-Neuve, Mons, Namur, Seraing et Tournai) et réunit un ensemble de partenaires liés au monde de l’entreprise, de l'innovation et du numérique.

Lancée dans le courant de l’année 2012, l'action coworking de Creative Wallonia a fait du chemin. Les huit espaces constituant le réseau CoWallonia sont reconnus en tant qu’outils de développement économique (soutien à l'entrepreneuriat et au développement de projets, hybridation et innovation ouverte) et offrent aux travailleurs mobiles des infrastructures de travail décentralisées de qualité et parfaitement équipées.

L'année 2014 a ainsi vu une évolution positive au niveau de la (re)connaissance du réseau CoWallonia et de la fréquentation des espaces de coworking wallons:

• fréquentation des espaces CoWallonia : 10590 personnes se sont rendues dans les 7 espaces répondants (les données sont manquantes pour l'ESCO à Tournai) durant l’année 2014 (+24% par rapport à 2013) pour y travailler et/ou y assister à un des événements (formation, atelier, conférence, …) organisés tout au long de l'année;
• nombre de coworkers : les  espaces ont comptabilisé 580 coworkers sur l'année 2014 (+54% par-rapport à 2013). Mensuellement, on compte environ 210 abonnés payants, ce qui se situe dans la moyenne observée dans la plupart des autres espaces de dimensions similaires en Belgique (surface moyenne de 250 m2 et  capacité moyenne de 25 postes de travail). Le coworking offrant par nature une grande flexibilité, les coworkers peuvent fréquenter l'espace à la carte, en fonction par exemple de leur charge de travail qui peut, pour un indépendant, varier de mois en mois.
• programme d'animation : près de 400 événements à vocation formative, informative ou sociale ont été organisés en 2014 (+ 20% par rapport à l’année précédente). Ceci démontre qu'au-delà de la mise à disposition d'une infrastructure de travail, l'objectif des espaces CoWallonia, de par la mise en place d’un programme d’animation réfléchi, est de permettre aux coworkers d’encore mieux développer leur activité – qu’elle soit naissante ou consolidée – en acquérant de nouvelles compétences, en développant leur réseau d’affaires et en profitant des interactions avec les autres coworkers, qui participent bien souvent au développement de nouvelles collaborations.

Au-delà des chiffres, ce sont surtout les retours positifs quotidiens des coworkers et les nombreuses collaborations observées qui démontrent le rôle essentiel des espaces CoWallonia dans le soutien à l’entrepreneuriat wallon.

Ces arguments sont étayés par plusieurs résultats tirés de l’enquête menée par l’Agence du Numérique auprès des coworkers du réseau CoWallonia (enquête menée au mois de septembre 2015, 99 réponses enregistrées).

Seuls 14% des coworkers fréquentent leur espace ponctuellement. Un tiers (36%) s’y rend en moyenne un jour/semaine, tandis qu’un quart (26%) y passe la moitié de son temps (mi-temps) et un dernier quart (24%) l'entièreté (full time). La moitié des coworkers (50%) fréquentent donc l'espace de façon intensive (mi-temps ou plus).

Par-rapport aux résultats de l’année dernière (enquête menée en avril 2014), on constate que la durée de fréquentation mensuelle a augmenté puisqu'ils étaient alors 38% à fréquenter l’espace à mi-temps ou plus.

Seuls 3% des coworkers comptent fréquenter l’espace à court terme. La grande majorité (70%) envisage une fréquentation à long terme de leur espace de coworking, preuve de la bonne atmosphère pour travailler et faire des rencontres !

• Les espaces comptent 65% d’hommes et 35% de femmes.
• La moyenne d’âge est de 39 ans.
• Au niveau de l’activité professionnelle, la majorité des coworkers sont indépendants à titre principal (61%). La deuxième catégorie professionnelle la plus représentée est celle des salariés des secteurs privé et public (22%), suivie par celle des chefs d’entreprise (disposant de personnel) avec 7%.

Nous avons demandé à nos coworkers d'indiquer dans quelle mesure le coworking pouvait avoir impact positif sur toute une série de caractéristiques essentielles à leur développement personnel et professionnel. Les chiffres ci-dessous reflètent l'opinion de 94 coworkers répondants. Il peut y avoir de sensibles différences (marge d'erreur) inhérentes au fait qu’un échantillon qui n’est pas représentatif de l’entièreté des membres des espaces de coworking wallons. L'impact exprimé ici est caractérisé "positif" (et non simplement "neutre"), impliquant une réelle "intervention positive" du coworking ressentie par le coworker.

• Bien-être = 81%
• Concentration = 47%
• Confiance en soi = 55%
• Créativité = 63%
• Esprit d’entreprendre = 71%
• Motivation = 86%
• Réduction de l’isolement = 89%
• Acquisition de nouvelles compétences = 56%
• Branding/mise en valeur de mon activité = 57%
• Productivité = 64%
• Réseau d’affaires = 64%
• Revenus = 23%
• Taille de l’entreprise (engagement de personnel)= 7%
• Travail en équipe = 53%

Bien que chacun s'y retrouve pour travailler sur son propre projet, le coworking encourage naturellement les interactions entre les professionnels qui s’y retrouvent et l’éclosion de nouvelles collaborations. Les espaces de coworking wallons attirent des utilisateurs aux profils variés : indépendants, salariés, étudiants, entrepreneurs, porteurs de projet, etc. Près de la moitié des coworkers des espaces CoWallonia est issue du secteur des industries créatives et culturelles (ICC), c’est-à-dire les arts visuels, l’édition, l’architecture, le design, la production logicielle, la traduction, etc.

Il en résulte de nombreuses collaborations wallonnes fructueuses, comme le démontrent ci-dessous les résultats de l’enquête menée auprès de nos coworkers.

• Bénéficié de l’aide d’un coworker pour résoudre un problème : 83% (2014 : 73%).
• Bénéficié des compétences d’un coworker dans un échange win-win : 69%.
• Bénéficié d’une opportunité d’affaires/recommandation professionnelle de la part d’un coworker : 75% (2014 : 60%).
• Collaboré avec un coworker sur un projet (p.ex. sous-traitance) : 67%  (2014 : 29%).
• Développé un nouveau projet avec un coworker : 32% (2014 : 32%).
• Reçu du feedback/nouvelles idées par rapport à mon projet/activité : 70% (2014 : 58%).

Globalement (en prenant compte des différences d’échantillons et en considérant une marge d’erreur inhérente au processus), on constate une hausse des interactions développées dans les espaces de coworking par-rapport à l’enquête menée l’an dernier.

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Un second point intéressant à noter au niveau des interactions est l’aspect "hybridation industries créatives et culturelles (ICC) et industries traditionnelles", qui a fait l’objet d’une attention particulière dans le cadre du projet Wallonia European Creative District (WECD) dont l’Agence du Numérique était l’un des partenaires.

Dans le cadre du projet, l’AdN a mené des actions relatives à l’approfondissement de la démarche des espaces de coworking comme outils de rapprochement entre les industries créatives et culturelles (ICCs) et les industries traditionnelles. Un exercice de benchmarking et des échanges d’expériences avec d’autres espaces de coworking européens sur la question de la connexion entre ICCs et industries traditionnelles ont permis de dégager et conforter les bonnes pratiques menées en la matière.

Par ailleurs, une analyse des collaborations nées entre des coworkers issus des ICCs et ceux issus des industries traditionnelles a mis en lumière des exemples de collaborations autant fréquentes qu’inattendues entre ces coworkers aux profils complémentaires ainsi que plus globalement, un enrichissement mutuel induit par le coworking.

https://vimeo.com/140900514