Sur ce baromètre, plusieurs indicateurs progressent : digitalisation des processus métiers, présence des CRM et ERP, automatisation des processus de commandes en ligne,etc. Toutefois, le résultat global de cet axe doit encore progresser, notamment au travers de technologies nécessitant des budgets importants et des compétences pointues, conditions souvent difficiles à réunir pour les petites structures majoritaires dans l'économie wallonne.
- Baromètre #EES. Axe 3. Processus
Processus
On entend par processus, l’intégration et l’usage du numérique grâce à la centralisation des données, la qualité du traitement de ces données et la fluidité de la communication entre les parties prenantes de l’activité business. L’automatisation des processus métiers à l’aide des technologies numériques est un indicateur particulièrement important qui permet de visualiser l’agilité et la production des entreprises wallonnes.
RGPD
Pour la toute première fois, l’Agence du Numérique a analysé dans cet axe la politique de gestion des données relative au RGPD entrée en vigueur depuis maintenant 4 ans.
En quelques mots, la gestion des données consiste à recueillir, conserver et utiliser des données de manière sécurisée et rentable pour l’entreprise dans le respect de la législation en vigueur. Plusieurs types de données peuvent être collectées : les stocks, les commandes, les fichiers clients, les données comptables, etc.
L’objectif de la formalisation d’une politique de gestion des données est double : d’une part, elle garantit le respect de la réglementation en vigueur et, d’autre part, elle permet d’instaurer un cadre interne pour optimiser leur utilisation au profit des performances de l’entreprise.
Au sein des entreprises wallonnes, l’économie sociale semble plus avancée en la matière. 61% des EES, toutes tailles confondues, ont formalisé une politique de gestion des données, contre 46% en économie classique. Cela peut s’expliquer par le nombre important de données sensibles que récoltent les EES comme les coopératives, avec le nombre parfois conséquent de clients, coopérateurs et donateurs. A contrario, l’économie sociale a moins créé la fonction de data protection officer (DPO) en charge de la protection des données à caractère personnel (63% des EES contre 73% dans l’économie classique).
La numérisation des processus métiers
La numérisation complète ou partielle des processus métiers est présente dans 92% des entreprises wallonnes, en ce compris l’économie sociale.
L’automatisation de ces processus métiers se manifestement majoritairement sur des tâches administratives de support : comptabilité, prestations des travailleurs, facturation, gestion de chantiers, missions, etc. S’en suivent les services aux clients (avant et après-vente) et la commercialisation & la digitalisation du marketing.
Les logiciels métiers
Parmi les logiciels métiers qui montent en puissance dans les entreprises wallonnes, toutes confondues, on retrouve :
- Le CRM (gestion des clients et des équipes de ventes) : 13% de toutes les entreprises, 15% au sein des entreprises employant du personnel et 27% au sein des entreprises employant 10 travailleurs et plus.
- L’ERP (gestion des ressources de l’entreprise) : 9% de toutes les entreprises, 22% de celles employant du personnel et 43% des sociétés employant 10 travailleurs et plus.
- Le SCM (gestion de l’approvisionnement) : 6% des entreprises manipulant des biens physiques, 30% des entreprises manipulant des biens physiques et employant 10 travailleurs et plus.
La facture électronique
68% des entreprises wallonnes, envoient des factures au format électronique et 79% en reçoivent. Pour les entreprises employant 10 travailleurs et plus, ces taux atteignent 78% et 91%. Si ces progressions sont significatives, elles doivent être nuancées. En effet, la plupart de ces factures sont de simples fichiers (pdf, …) attachés à un e-mail. Seulement 9% d’entreprises en économie sociale envoient des factures complètement digitalisées (10% pour les entreprises de plus de 10 personnes). Les courriers électroniques valant bon de commande restent majoritaires. L’économie sociale se place malheureusement en haut du classement avec à 67%.
Traitement des commandes en ligne
En économie sociale, les commandes en provenance du site web sont de 33% auxquels il faut ajouter 8% de commandes en provenance de plateformes commerciales de type Amazon.
64% (+8) des entreprises wallonnes, en ce compris les EES, effectuent des achats par voie électronique. Il s’agit principalement d’achats de fournitures (78% des achats en ligne).
Enfin, 39% (-10) des entreprises qui achètent par voie électronique doivent ré-encoder manuellement ces achats dans leurs logiciels de gestion et de comptabilité. L’automatisation des commandes continue donc sa progression.
Quelle que soit leur taille, les entreprises doivent remplir un grand nombre de formalités administratives dont une série de déclarations obligatoires que les pouvoirs publics encouragent de plus en plus à réaliser par voie électronique.
Parmi les déclarations les plus fréquentes, on retiendra :
- Les déclarations liées à la TVA, c’est-à-dire la liste des clients assujettis, le listing intracommunautaire (opérations effectuées avec des clients identifiés à la TVA d’un état membre), le listing intracommunautaire (opérations effectuées avec des clients identifiés à la TVA d’un pays hors Union) et la déclaration TVA à proprement parler, qui correspond à la taxation des ventes du mois ou du trimestre écoulé ;
- L’ISOC (impôt des sociétés) ;
- La DIMONA en cas d’engagement de personnel ;
- La déclaration ONSS.
En Wallonie, 60 % des entreprises, en ce compris les EES, effectuent au moins une de ces déclarations obligatoires par voie électronique. Ce taux progresse significativement par rapport à 2020, mais ce sont surtout les entreprises employant 10 travailleurs et plus qui en font un usage intensif : 89 %. En effet, parmi ces dernières, la fréquence des déclarations obligatoires est d’autant plus importante que le volume de personnel employé augmente.