La fracture numérique reste présente, mais évolue. Si la fracture d’accès tend à disparaître et la fracture de 2ème niveau diminue légèrement, le fossé semble se creuser entre les "enthousiastes du numérique" et les "éloignés du numérique". Si les citoyens wallons utilisent de plus en plus le numérique, certains se sentent de moins en moins compétents et confiants dans leurs capacités.
- Baromètre citoyens 2023. Fracture numérique
La fracture d’accès en voie de disparition
La fracture d’accès ne concerne aujourd’hui qu’une minorité de la population wallonne (4% des ménages n’ont toujours pas d’équipement numérique et 5% n’ont pas de connexion Internet à leur domicile).
Même si elle continue à diminuer de baromètre en baromètre, nous estimons qu’il est toujours indispensable de l’envisager comme fracture de 1er niveau. En effet, même si l’accès au numérique est une condition non suffisante, elle n'en constitue pas moins la base indispensable pour vivre dans un monde de plus en plus numérique.
La fracture de 2ème niveau recule … mais certains indicateurs de décrochage doivent être surveillés
La fracture de maturité numérique est en très légère baisse (-0,6), la diminution de la perception de compétences numériques étant légèrement compensée par le nombre moyen d’usages (sur les 40 qui ont servi de base au questionnaire) qui passe de 17 à 21.
Pourtant, derrière cette réalité objective, le nombre de citoyens ne faisant aucun usage du numérique augmente, passant de 5,5% en 2021 à 6,5%, de même que le nombre de citoyens wallons qui ne se sentent pas en capacité d’utiliser le numérique adéquatement, passant de 57% à 59%.
D’une fracture d’usages vers une crise de confiance et de capacités ?
Le constat de l’Agence du Numérique est que la fracture d’attitude face au numérique illustre un fossé entre les deux profils extrêmes : 14 % de enthousiastes et 29 % d’éloignés. Ce contraste mérite une attention particulière tant le lien entre la peur et la perception de compétences est étroit. A-t-on peur du numérique parce qu’on ne sait pas l’utiliser ? N’utilise-t-on pas le numérique parce que nous en avons peur ?
Alors que les citoyens wallons utilisent de plus en plus le numérique dans leur vie quotidienne, certains se sentent, globalement, de moins en moins compétents et confiants dans leurs pratiques.