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Publié le 20 novembre 2024

Le 14 novembre 2024, le site Grand-Hornu s’est transformé, l’espace d’une journée, en un point de convergence de l’industrie manufacturière wallonne. Des étudiants, mais aussi de nombreuses personnalités issues des secteurs manufacturier et technologique, se sont rassemblés pour réfléchir et découvrir les opportunités de transition vers l’industrie 4.0. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme Industrie du Futur de la stratégie numérique de la Wallonie, Digital Wallonia.

"Cet événement, c’est un peu comme une boussole pour les entreprises, un moment pour s’arrêter, lever les yeux, et explorer de nouvelles directions", explique Jessica Miclotte, cheffe de projet du programme Industrie du Futur à l'Agence du Numérique (AdN). L’objectif est de montrer l’offre technologique existante dans le cadre de l’industrie 4.0, mais aussi de faire découvrir les acteurs qui peuvent venir en aide aux industriels qui décident de se lancer dans des projets de transformation numérique."

Photo "I love Industrie du Futur" 2024

Cette deuxième édition a permis aux participants, en très grande majorité actifs dans le milieu manufacturier en Wallonie, de repartir avec des outils pratiques et des contacts concrets afin d'améliorer la résilience et la compétitivité de leur entreprise.

Une plongée au cœur de l’innovation industrielle


Si la matinée était dédiée aux étudiants des écoles de la région, l’après-midi était, elle, divisée en deux parties, entre un espace de démonstration pratique d’une part et des workshops animés par différents experts d’autre part.

Parmi les thèmes abordés, le stockage et l’utilisation des data, la supply chain et la digitalisation, l’importance de la cybersécurité ou encore l’utilisation de l’IA dans le domaine manufacturier.

Un programme riche et diversifié, comme l’explique Mélanie Léonard, coordinatrice numérique chez Embuild Wallonie : "L’écosystème industriel est immense, et les entreprises, souvent la tête dans le guidon, ne prennent pas toujours le temps de regarder autour d’elles. Ici, on leur offre un concentré de réponses et de possibilités."

Autre fil rouge de ces workshops, la volonté de replacer l’humain au cœur des transformations. "Une technologie, sans vision humaine derrière, c’est comme une voiture sans roue. Les solutions numériques ne résoudront rien si les bases organisationnelles sont bancales. Les managers doivent collaborer avec les gens de terrain, parce que ce sont eux qui vivent les problèmes et voient les solutions à mettre en place", ajoute Mélanie Léonard.

Quand les technologies prennent vie


L’espace de démonstration, véritable vitrine de l’innovation, a également attiré les regards. Geert Hermann, Program Manager de l’équipe Mechatronic chez SIRRIS, a présenté une caméra hyperspectrale qui a capté l’imagination des visiteurs : "Imaginez une technologie capable de distinguer 224 bandes de fréquences, contre trois pour l’œil humain. Cette innovation, utilisée notamment pour le tri des déchets, pourrait révolutionner de nombreux secteurs."". "Mon but ici, c’est de montrer, de revenir avec des contacts industriels en espérant qu'il y aura des projets après. Cela peut être des projets collaboratifs pour lesquels on va faire appel au gouvernement ou des interventions plus courtes qui permettront de les aider à adopter certaines technologies, si ces dernières sont utiles pour eux", ajoute-t-il.

Avec cette deuxième édition, "I Love Industrie du Futur" confirme sa place comme événement important pour les acteurs de l’industrie 4.0.

"Ce concept fonctionne parce qu’il répond à un besoin clair : connecter les industriels aux opportunités, mais aussi entre eux", conclut Jessica Miclotte.

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