Baromètre entreprises 2022. Dirigeants et stratégie globale de transformation

45% des patrons wallons sont désormais convaincus que le numérique est une opportunité à saisir absolument dans le cadre de la stratégie globale de leur entreprise. Il s'agit d'une progression significative de 10 points et l'un des indicateurs très positifs du baromètre 2022. Gains de productivité escomptés et exigences des clients sont les 2 leviers principaux pour les projets de digitalisation.

• Baromètre entreprises 2022. Présentation et méthodologie
• Baromètre entreprises 2022. Dirigeants et stratégie globale de transformation
• Baromètre entreprises 2022. Axe 1 : Infrastructure
• Baromètre entreprises 2022. Axe 2 : Organisation
• Baromètre entreprises 2022. Axe 3 : Processus
• Baromètre entreprises 2022. Axe 4 : Stratégies
• Baromètre entreprises 2022. Conclusions et perspectives

40% des dirigeants ont plus de 55 ans. 78% sont des hommes (39% dans l’économie sociale) et 61% sont diplômés de l’enseignement supérieur.

Les caractéristiques socio-démographiques du dirigeant influencent sa perception du numérique : plus il est jeune et diplômé, plus il est favorable à la transformation numérique au sein d’une stratégie globale.

Le baromètre de l’AdN distingue trois groupes de dirigeants en fonction de leur perception de la transformation numérique :

1. Les convaincus pour qui le numérique est une opportunité à saisir absolument dans le cadre d’une stratégie globale d’entreprise.
2. Les utilitaristes pour qui certaines technologies numériques sont utiles, mais sans qu’il soit nécessaire de digitaliser tous les processus de travail.
3. Les sceptiques qui n’ont pas d’opinion précise quant aux enjeux du numérique ou qui le considèrent comme un effet de mode comportant des risques et des coûts qui pourraient nuire à leurs affaires.

En 2022, la vision des chefs d’entreprises a largement évolué en faveur du numérique : 45% (+10 par rapport à 2020) des dirigeants sont désormais des "convaincus du numérique". Ce taux est encore meilleur en économie sociale où il atteint 50%. Cette évolution positive se reflète évidemment sur les utilitaristes, 25 % (-8), et les sceptiques, 30% (-2).

Le dirigeant est un sponsor majeur du changement et son ouverture aux technologies numériques a un impact direct sur la maturité numérique de l’entreprise qu’il dirige. Ainsi, les entreprises des dirigeants convaincus par le numérique ont des scores moyens de maturité numérique pour chacun des axes.

20% des entreprises ayant conduit des projets numériques ont formalisé une stratégie globale de transformation numérique au sein de laquelle s’inscrivent ces projets. La taille de l’entreprise exerce une influence sur la formalisation de ce type de stratégie.

La présence d’une stratégie globale de transformation numérique est relativement constante (entre 18 et 28%) dans tous les secteurs à l’exception de trois secteurs significativement en-dessous de la moyenne globale :

• 10% pour l’industrie lourde.
• 6% pour l’agriculture.
• 1% pour la construction.

La taille est un facteur déterminant. Le point de bascule pour l’adoption plus systématique d’une stratégie de transformation numérique se situe à partir de 50 travailleurs (jusqu’à 64% pour les plus grandes entreprises).

Entre 2020 et 2022, seulement 47 % des entreprises wallonnes ont conduit au moins un projet de numérisation. Création/amélioration de site web (23 %), nouveaux logiciels (21 %), numérisation des processus de travail (10%) et des liaisons avec les partenaires (14%) sont les projets numériques les plus fréquemment menés.

L’AdN a également interrogé les patrons afin d’identifier les principaux leviers et freins pour ce type de projet.

Les principaux leviers en faveur des projets de numérisation cités par ces entreprises concernées sont les gains de productivité escomptés de l’automatisation (42 %) et les exigences des clients (41 %).

Viennent ensuite le développement de nouveaux produits ou services et la disponibilité de solutions numériques adaptées.

Pour les entreprises qui n’ont pas conduit de projet de numérisation (53 %), le principal frein identifié par l’AdN reste encore et toujours l’inutilité perçue des technologies numériques (59% des entreprises concernées), suivie du manque de temps (31 %) et de compétences en interne (15 %).