VivaTech 2023. Focus sur l'industrie

A l'occasion de la visite du salon VivaTech, la délégation de l'AdN a pu découvrir toutes les innovations et tendances actuelles et à venir. Le secteur de l’industrie n’est pas en reste.

Il y a deux ans, le Président de la République dévoilait le plan d'investissement France 2030 doté de 54 milliards d’euros déployés sur 5 ans, vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir, dont la moitié des financements sont destinés à des acteurs émergents, et la moitié aux actions de décarbonation.

Une des ambitions de ce plan est de :

• favoriser l’émergence d’une offre française de petits réacteurs modulaires (SMR) d’ici 2035, et soutenir l’innovation de rupture dans la filière ;
• devenir le leader de l’hydrogène vert et des énergies renouvelables en 2030 ; 
• décarboner l’industrie afin de respecter l'engagement de baisser, entre 2015 et 2030, 35% de des émissions de gaz à effet de serre dans ce secteur ; 
• produire en France, à l’horizon 2030, près de 2 millions de véhicules électriques et hybrides ; 
• produire en France, d’ici 2030, le premier avion bas-carbone. 

Les deux derniers axes font référence au secteur des transports, très fortement représenté au Salon VivaTech.

Ainsi, une conférence de presse a été organisée pour présenter la stratégie 2030 française du secteur ferroviaire. Alstom, la SNCF, la RATP sont de gros acteurs industriels français qui drainent un important écosystème de constructeurs de trains du futur, de voitures vertes, de drones, etc.  

Tous sont des modes de transports d’avenir pour lesquels il faut intégrer dans le changement, les fabricants et les usagers. En effet, le client final, l’usager des transports, doit également s’adapter à ces nouveaux équipements et aux applications en ligne (commande d’un billet, consultation des horaires, etc) qui constituent un élément devenu indispensable dans la digitalisation du secteur des transports.  

Digitaliser son entreprise constitue un véritable changement pour tous. La conférence "Accelerating digital transformation to embrace the digital culture " abordait cet aspect du défi qui se présente au manager d’embarquer tous ses collaborateurs mais également tout l’écosystème évoluant autour de l’entreprise (clients, fournisseurs, investisseurs, etc). 

1. clear vision : se digitaliser, c’est vivre une expérience. Atteindre un but clair en étant conscient des réussites et des échecs.  
2. change is painfull  : le changement doit se faire de manière progressive, par essais-erreurs et par adhésion.  
3. need to be clear  : pourquoi se digitaliser ? La transformation numérique doit être vue comme un projet d’affaire et non comme un projet technologique. La transformation fait partie de la stratégie de développement économique de l’entreprise et s’opère à travers les technologies.

Par ailleurs, l’humain dans la digitalisation c’est aussi attirer de jeunes talents. En France, il existe depuis une dizaine d’années le baromètre "Les Lycéens et l’industrie ". Il s’agit d’analyser la perception des jeunes vis-à-vis du secteur industriel. Les résultats de ces dernières années sont plutôt encourageants puisque de plus en plus de jeunes se tournent vers des études d’ingénierie, y compris les filles. 

Une conférence inspirante intitulée "Human Digitalisation : harnessing tech for a greener future " donnait la parole à Thierry Geerts, le Directeur de Google Belgium & Luxemburg.

Selon Thierry Geerts, la posture que nous devrions tous partager est le questionnement et la nécessité : avant de produire physiquement, ne puis-je pas digitaliser ?

Les exemples présentés parlent d'eux-mêmes :

• la musique ne s’écoute plus sur des CD mais sur des plateformes virtuelles,
• les réunions physiques laissent la place aux réunions en ligne, etc.  

Thierry Geerts ajoute que dans cette mouvance, une des tendances fortes et qui va continuer à se développer est le jumeau numérique.